Book of Job, глава 23 Job, глава 23
Réponse de Job à Éliphaz
V. 1-17: cf. (Job 32:2; 33:8-13.) Job 9. (Ps 18:22-24; 143:1-2. 1 Co 4:3, 4.)
Job prit la parole et dit:
Maintenant encore ma plainte est une révolte,
Mais la souffrance étouffe mes soupirs.
Oh! Si je savais où le trouver,
Si je pouvais arriver jusqu’à son trône,
Je plaiderais ma cause devant lui,
Je remplirais ma bouche d’arguments,
Je connaîtrais ce qu’il peut avoir à répondre,
Je verrais ce qu’il peut avoir à me dire.
Emploierait-il toute sa force à me combattre?
Ne daignerait-il pas au moins m’écouter?
Ce serait un homme droit qui plaiderait avec lui,
Et je serais pour toujours absous par mon juge.
Mais, si je vais à l’orient, il n’y est pas;
Si je vais à l’occident, je ne le trouve pas;
Est-il occupé au nord, je ne puis le voir;
Se cache-t-il au midi, je ne puis le découvrir.
Il sait néanmoins quelle voie j’ai suivie;
Et, s’il m’éprouvait, je sortirais pur comme l’or.
Mon pied s’est attaché à ses pas;
J’ai gardé sa voie, et je ne m’en suis point détourné.
Je n’ai pas abandonné les commandements de ses lèvres;
J’ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche.
Mais sa résolution est arrêtée; qui s’y opposera?
Ce que son âme désire, il l’exécute.
Il accomplira donc ses desseins à mon égard,
Et il en concevra bien d’autres encore.
Voilà pourquoi sa présence m’épouvante;
Quand j’y pense, j’ai peur de lui.
Dieu a brisé mon courage,
Le Tout-Puissant m’a rempli d’effroi.
Car ce ne sont pas les ténèbres qui m’anéantissent,
Ce n’est pas l’obscurité dont je suis couvert.